Préserver l’habitat des oiseaux migrateurs d’Afrique

Le 29 août 2024 , publié dans Actualités ornithologiques

On s’envole aujourd’hui pour l’Afrique, avec un article publié récemment par Birdlife international :
📰 Empowering Communities to Safeguard Migratory Bird Havens in Africa 

 

 

“Aider les communautés à préserver l’habitat des oiseaux migrateurs d’Afrique” 

 

Le couloir migratoire est-atlantique, qui s’étend sur 49 pays, est emprunté chaque année par des millions d’oiseaux. Au cours de leur spectaculaire voyage, ces oiseaux sont confrontés à divers dangers et à une destruction accélérée de leurs habitats. Conscients de ces défis, les partenaires de BirdLife ont créé l’East Atlantic Flyways Initiative (EAFI). En 2020, un groupe de travail soutenu par Vogelbescherming Nederland (VBN) a lancé un programme de subvention (EAFI Small Grants Program) pour encourager les efforts de protection tout au long de cette voie de migration. Plusieurs initiatives, financées à hauteur de 15 000 euros par organisation, ont ainsi vu le jour dans diverses régions d’Afrique : 

🇳🇬 Au Nigéria, la Nigerian Conservation Foundation (NCF) a effectué en janvier 2022 un recensement des oiseaux d’eau avec une étude approfondie de toute la côte nigériane. 2 871 oiseaux d’eau appartenant à 55 espèces et 16 familles ont été recensés et des sites nécessitant une attention particulière ont pû être identifiés.

🇬🇼 Dans le bassin de Mansôa (Guinée-Bissau), deux suivis ont été mis en place : un pour la Barge à queue noire (Limosa limosa) et un pour la Grue couronnée (Balearica Pavonina). De toutes premières recommandations ont pû être formulées pour la gestion de cette zone en faveur de ces espèces, malgré l’expansion des rizières et l’utilisation d’engrais,

🇸🇳 Au Sénégal, dans la Réserve Naturelle Communautaire de Tocc Tocc (site Ramsar d’une superficie de 273 ha), les subventions ont permis la construction d’infrastructures d’écotourisme et l’amélioration des suivis effectués sur la lagune (à l’aide d’un bateau notamment). 

🇨🇮 En Côte d’Ivoire, les forêts et les îles du Parc National des Îles Ehotilé (550 ha) sont une bouée de sauvetage pour des oiseaux tels que le Courlis cendré, mais elles sont restées très peu étudiées. Ici, les subventions ont permis de former 26 scientifiques (tous citoyens locaux), pour documenter les plus de 30 espèces d’oiseaux dont la survie nécessite des actions de protection.

🇲🇦 Au Maroc, les chercheurs du GREPOM ont élaboré un plan national d’action pour la préservation des oiseaux limicoles. L’objectif est de mettre en œuvre des politiques ciblées dans des zones humides telles que Bas Loukkos (3 600 ha dans le nord-ouest du Maroc). Site Ramsar, les marais de Bas Loukkos accueillent chaque année des milliers de Barges en migration depuis l’Europe. 

🇿🇦 En Afrique du Sud, BirdLife South Africa a travaillé avec les autorités municipales pour revoir la réglementation des activités de loisir et établir des zones « sans vagues » là où le sillage des bateaux érode les rives de l’estuaire. Des panneaux délimitant ces zones et d’autres zones sensibles à l’érosion ont été érigés sur l’ensemble de l’estuaire. Plus de 40 résidents et des équipes de travail ont également été formés aux techniques de restauration et de gestion des habitats.  

 

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